Chaque semaine, Fabrice alias le Stagirite porte un regard décalé sur l'actualité et les stratégies de communication des puissants. L'ironie n'empêchant pas l'analyse rigoureuse.
Uber Files : Mais pour qui travaille vraiment Macron ?
Après quatre mois de travaux, la Commission d'enquête parlementaire sur les Uber Files, rendra ses résultats mi juillet, soit un an après la révélation du scandale. On sort les dossiers d'une affaire qui mouille Macron.
Après quatre mois de travaux, la Commission d'enquête parlementaire sur les Uber Files, rendra ses résultats, soit un an après la révélation du scandale.
La Commission cherchait à faire la lumière sur les pratiques de lobbying d’Uber auprès de différents décideurs français, mais aussi sur les conséquences économiques, sociales et environnementales du modèle Uber. Mais son volet le plus politique vise à comprendre à quel point Macron a servi de VRP de luxe à Uber en 2015. Au fond, il y a sous cette affaire des questions de souveraineté et de capture du législateur. Le gouvernement s'est-il fait forcer la main par la société américaine, ou bien a-t-il choisi librement de profiter de l'opportunité (au moins via Bercy) d’avancer sur la néolibéralisation d'un secteur de l'économie ? Ensuite, on aime souvent dire que Bruxelles surplomberait l'État français et lui imposerait de l'extérieur des réformes néolibérales.
Mais ici, on voit plutôt un Parlement européen qui avance sur des propositions progressistes pour les travailleurs des plateformes numériques, et un État français parfaitement souverain qui vient contrecarrer le processus.