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Romans-Sur-Isère : Après le meutre de Thomas, ils veulent la guerre civile
«Un gars sans histoires avec un grand sourire», voilà comment est décrit par ses proches le malheureux Thomas, 16 ans, tué dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 novembre dernier en marge d’un bal à Crépol, dans la Drôme. Poignardé par un groupe de jeunes. Samedi soir, on apprenait que 9 individus (6 majeurs et 3 mineurs) avait été mis en examen pour notamment “meurtre en bande organisé”. Tous interpellés et placés en GAV le mardi précédent tandis qu’un individu majeur s’était rendu de lui-même à la gendarmerie.
Depuis ce tragique fait divers, en parallèle du temps judiciaire, celui médiatique et politique fait bien plus d’éclats et de bruit. Notamment à l’ED où, comme à chaque fois, la récupération bat son plein pour nourrir un récit visant à illustrer le fameux “grand remplacement” et la “violence barbare” qui l’accompagne. Dans le viseur, les musulmans et tout ce qui s’en rapproche.
Samedi, environ 80 militants néonazis, proches des mouvances et partis d’ED bien connus, se sont rassemblés à Romans-sur-Isère. Vêtu de noir, cagoulés et armés de barres de fer, ils ont investi un quartier dit populaire de la petite ville. Une ratonnade qui visait alors à prendre à partie des personnes racisées sous prétexte d’un hommage rendu au jeune Thomas.
Pour aborder cette actualité et surtout décrypter ce qui l’entoure, du traitement médiatique aux conséquences politiques, nous recevons Raphaël Arnault (porte-parole de la jeune garde antifasciste) et Christophe-Cécil Garnier (journaliste chez Streetpress, spécialiste de l’ED) pour l’entretien d’actu.