Parce qu’il n’est plus possible que seuls “les milieux autorisés” soient autorisés à penser notre monde, ses réalités et ses combats. Cette émission se veut le carrefour des intellectuel·le·s, penseuses·eurs et actrices·eurs des luttes sociales dissident·e·s et/ou invisibilisé·e·s.
« La peau sur la table », Roman de la colère qui vient ? (Marion Messina)
“La peau sur la table”, le nouveau roman de Marion Messina est un livre très actuel que l’on craint d’évoquer comme un objet politique en reléguant au second plan le projet littéraire qui le parcourt...
“La peau sur la table”, roman paru aux Éditions Fayard à l’occasion de la rentrée littéraire, est-il ce qu’on peut appeler un roman générationnel ? De fait, ce roman de Marion Messina, autrice en 2017 d’un livre très remarqué, “Nouveau départ”, raconte les itinéraires croisés de trois trentenaires, on va dire, de notre époque, dont le point commun est la précarité financière, le vide de sens professionnel et l’insatisfaction, voire le désespoir politique. Les trois personnages principaux, dont les destins se croisent, ont un rapport problématique au travail, un travail vidé de son sens… et décrochent.
Et tout part d’un “suicide fondamental” : celui d’Enzo Brunet, un étudiant venu d’une famille modeste, qui s’immole en direct sur les réseaux sociaux…
Un livre très actuel donc, que l’on craint d’évoquer comme un objet politique en reléguant au second plan le projet littéraire qui le parcourt. Mais la littérature peut-elle s’affranchir de la vie, donc de la politique, et surtout ce type de littérature là ?
Pour répondre à cette question, et à d’autres, j’ai invité sur le plateau du Média Marion Messina. C’est un nouvel épisode de l’émission “On s’autorise à penser”, sur Le Média.