Notre actualité est édifiante... et souvent désespérante. Cette chronique la balaie avec indignation, étonnement, délectation... et toujours un peu d’humour.
BFM, RTL, France Info: dernières nouvelles du journalisme de préfecture
C’est quoi, le journalisme de préfecture ? L’expression a été popularisée par le site de critique des médias Acrimed qui la définit ainsi : le« journalisme de préfecture » recouvre un ensemble de réflexes et de pratiques médiatiques qui conduisent à relayer, sans aucun recul, le discours « officiel » (celui des autorités, de la police ou de la justice) à propos d’opérations de « maintien de l’ordre ». Plusieurs éléments entrent en compte pour expliquer la prégnance de cette forme de journalisme dans le traitement des violences policières. Le premier concerne la proximité et la dépendance des journalistes vis-à-vis de leurs sources policières. Le second concerne une certaine conception du journalisme comme partie prenante du maintien de l’ordre social.
Ces dernières semaines, on a l’impression que le paysage audiovisuel français nous offre une sorte de masterclass visant non seulement à légitimer le concept, mais également à l’illustrer de mille et une manières. Et pour cause : dans les moments comme ceux que nous vivons, c’est-à-dire des moments où la question des violences policières ne peut plus être balayée d’un revers de main, les réflexes courtisans ne se cachent même plus. Et les moments de révélation se multiplient. Une chronique de Théophile Kouamouo.