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Bataille de Total : colère citoyenne, mépris des actionnaires
Des activistes perturbent l'Assemblée générale de Total et tentent d'empêcher les actionnaires d'y accéder. Ils exigent la fin des énergies fossiles et dénoncent les projets EACOP et Tilenga en Afrique. A Paris, ce vendredi 26 Mai, 700 activistes selon les collectifs écologistes, ont répondu à l'appel publié par les ONG et associations aux cris de "Nous ce qu'on veut, c'est renverser Total".
"Actionnaires criminels!" scandent les activistes contre Total. Ils étaient 700, selon les organisations écologistes, à se réunir vendredi 26 Mai, à Paris, en marge de l'Assemblée générale des actionnaires de Total. Sur leur banderole, les activistes affichent : "Total, les éco-terroristes c'est vous". Les organisations Scientifiques en Rébellion, 350.org, Greenpeace France, Les Amis de la Terre, Attac, Alternatiba Paris, qui ont lancé un appel publié il y a un mois, "l'AG de Total n'aura pas lieu !", dans une tribune que l'on peut retrouver sur le site du Média, dénoncent les projets d'énergies fossiles et le greenwashing de Total.
Les projets EACOP et Tilenga, en Ouganda et Tanzanie, sont particulièrement dénoncés. D'autres projets, comme LNG au Mozambique, des forages offshores au Sénégal, en Afrique du Sud et en Papouasie Nouvelle Guinée ou des exploitations de gaz de schiste en Argentine sont également pointés du doigt.
Les actionnaires ont finalement forcé le barrage, escorté par la police. Ces derniers n'ont pas hésité à utiliser des gaz à bout portant, des grenades lacrymogènes, des matraques, ou d'user de violences à l'encontre des manifestants et des journalistes. Plusieurs personnes ont été interpellés.