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Après l'affaire Hedi, nouvelles révélations sur l'impunité policière
De nouvelles révélations de Mediapart viennent aggraver le cas de David B., l’un des policiers impliqués dans le martyre d’Hedi.
Où en est aujourd’hui l’épidémie des arrêts maladie dans la police ? Difficile à dire, tant la communication officielle du ministère de l’Intérieur à ce sujet a été minimale. Mais selon une source policière interrogée par France Info, leur nombre est en baisse depuis le pic du mouvement.
En baisse de 13% dans la zone de Marseille, la plus concernée par cette rébellion larvée, et de 40% dans la zone de la préfecture de police de Paris. Le mouvement reprendra-t-il alors ? Selon les syndicats de police les plus radicalisés, Gérald Darmanin a donné satisfaction à toutes les demandes des “frondeurs”. Mais le fait est qu’il n’a pas le contrôle de l’appareil judiciaire.
Or, l’AFP nous apprend que ce jeudi 3 août, c’est-à-dire après-demain, la justice examinera l’appel déposé par l’avocat du policier impliqué dans la grave agression d’Hedi. L’appareil judiciaire est donc d’ores et déjà piégé. Car si le policier bénéficie d’une mise en liberté provisoire, la Cour d’appel d’Aix-en-Provence sera soupçonnée d’avoir cédé au chantage policier et aux messages politiques ambigus ou problématiques envoyés par le pouvoir exécutif, Emmanuel Macron et Gérald Darmanin en tête. S’il est maintenu en détention, eh ben c’est l’épidémie d’arrêts maladie et de défiance de l’autorité de l’État qui pourrait bien reprendre.
De ce sujet, mais également du nouveau bilan sur la surpopulation carcérale, de la croissance paradoxale du Produit intérieur brut français, des premiers effets négatifs de l’assurance chômage ou du départ des Français du Niger, nous parlons dans cette nouvelle édition de notre bulletin d’info d’été.