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Nordstream : la bombe climatique qui nous pend au nez
Les fuites de Nord Stream 1 et 2 dans la mer Baltique pourraient engendrer des conséquences catastrophiques pour le climat. Si l'impact est encore difficile à mesurer, les spécialistes s'accordent à dire que le méthane qui s'échappe des gazoducs participe au réchauffement climatique. Anna-Lena Rebaud, chargé de campagne aux Amis de la Terre est sur le plateau du Média pour expliquer les risques.
Les bouillonnements à la surface de la mer Baltique, d'un diamètre allant de 200 mètres à un kilomètre au large du Danemark, dévoilent le gaz qui s'échappe de Nord Stream 1 et 2. Déjà quatre fuites ont été identifiées sur les gazoducs installés par la Russie pour faire transiter son gaz vers l'Allemagne en passant par les eaux internationales.
Or le méthane qui fuite est particulièrement dangereux pour le climat. Ce gaz à effet de serre au potentiel de réchauffement bien supérieur au dioxyde de carbone (CO²) serait responsable d'un tiers du réchauffement climatique depuis l'ère préindustrielle. Ses émissions ont par ailleurs fortement augmenté ces dernières années. D'autant que les fuites sont courantes. Une étude publiée le 4 février 2022 dans la revue Science par des chercheurs du CNRS, du CEA et de la société Kayrros dévoile des centaines de fuites majeures de méthanes, accentuant le réchauffement climatique.
Au Média, Anna-Lena Rebaud, chargé de campagne aux Amis de la Terre, spécialiste du climat et des énergies fossiles, raconte les dessous d'un gaz climaticide.