Meurtre policier du Pont-Neuf : l'indignité des syndicats de police
Membre fondatrice du Collectif Urgence Notre Police Assassine, Amal Bentounsi était l'invitée de la Contre-Matinale de ce jeudi...
A peine réélu, Emmanuel Macron est attendu sur la question des violences policières qui ont déjà particulièrement marqué son premier mandat. Deux personnes ont perdu la vie et une troisième a été grièvement blessée après un refus d’obtempérer, dans la nuit du 24 au 25 avril sur le Pont-Neuf à Paris. L'agent de police qui a tiré sur le véhicule a depuis été mis en examen pour homicide volontaire. Dénonçant la décision des juges d’instruction, le syndicat de policiers Alliance a appelé à un rassemblement, lundi 2 mai.
Membre fondatrice du Collectif Urgence Notre Police Assassine, Amal Bentounsi a immédiatement appelé à une contre-manifestation des syndicats dans le quartier Saint-Michel. Alors qu'elle était encerclée par des CRS et brandissait une pancarte où il était écrit "L435-1 = Arme de destruction massive", en référence à un article de loi sur l'usage d'armes à feu par la police. Elle a fait l'objet d'un contrôle avant d'être arrêtée et placée en garde à vue par des policiers en civil. Amal Bentounsi c’est la sœur d’Amine Bentounsi qui a été tué d’une balle dans le dos par un policier en 2012. Il sera condamné en appel en 2017 à cinq ans de prison avec sursis, une condamnation symbolique mais condamnation quand même. Elle a fondé le collectif des familles de victimes tuées par la police, et a participé à la création de l’application @uvp_filmerlapolice , qui permet de filmer les violences policières tout en étant géolocalisé, et de stocker les images sur un serveur.
C'était l'invitée de la Contre-Matinale de ce jeudi...