Si, en apparence, de nombreux dirigeants politiques et plusieurs capitaines d’industrie donnent l’impression d’avoir intégré “la règle verte”, un lent écocide se poursuit. Contre le greenwashing, Rémi-Kenzo Pagès enquête et décrypte.
ZAD de Gonesse demantelée par la police : la lutte continue
La ZAD de Gonesse a été démantelée mardi 23 février tôt dans la matinée. Le tribunal de Pontoise avait ordonné le vendredi 19 février, son évacuation, après une plainte de la Région Ile de France, présidée par Valérie Pécresse. Située dans le Val d'Oise, cette ZAD n'aura tenue que 16 jours. 24 occupants ont été emmenés au commissariat de Cergy-Pontoise où s'est tenu dans la foulée un rassemblement.
Mise en place pour empêcher les travaux de la future gare du triangle de Gonesse, de la ligne 17 du Grand Paris Express qui doit rejoindre l'aéroport de Roissy, la ZAD avait vocation à obtenir l'abandon du projet. Un précédent projet sur le triangle de Gonesse, Europa City avait déjà été abandonné en Novembre 2019, mais le projet de gare a été maintenu.
Malgré l'expulsion, le collectif pour le triangle de Gonesse et les zadistes ne comptent pas abandonner la lutte. Un contre projet est proposé : le projet CARMA (Coopération pour une Ambition Rurale Métropolitaine et Agricole) pour mettre en avant l'agriculture locale et le circuit-court. Ce projet alternatif vise à valoriser les terres de Gonesse, son potentiel agricole et sa capacité à alimenter la population du territoire.
Pour poursuivre le combat, le Collectif Pour le triangle de Gonesse a appelé à des rassemblements dans la foulée du démantèlement, à commencer par un rassemblement devant la préfecture de Cergy le 26 février, et à Paris le 27 février pour exiger l'abandon du projet de gare. Comme l'a signifié au Média Saeko, un zadiste, lors du rassemblement devant le commissariat : "On lâchera pas le triangle de Gonesse, on a peut-être perdu une bataille, mais pas la guerre".