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On paye aujourd'hui les conséquences du système néolibéral
Dans le cadre de la date anniversaire de la première réunion du CNR, Le Média vous propose une série d'interviews généreusement cédées au Média par le collectif Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui, réalisées dans le cadre du rassemblement des Glières de cette année qui a du être annulé. On continue avec Sylvine Bouffaron de Alternatiba / ANV-COP21.
« Les grands gagnants de cette crise ? Ceux que nous combattons, et notamment Amazon ». Cet entretien commence assez vite par ce constat amer, même s’ils les actions d’Amazon ont été un peu entravées en France…
Pour autant, cette crise a aussi été l’occasion de montrer que l’on peut débloquer des moyens radicaux pour faire face à elle, le fameux argent magique qui était censé ne pas exister.
Le gouvernement est aussi capable d’écouter les scientifiques pour traiter la crise sanitaire alors qu’ils n’avaient pas été capables de les écouter sur la question écologique, ce qu’ils ne manqueront pas de se souvenir chez Alternatiba.
Sylvine note que cette crise aura donné l’occasion de tester et d’inventer d’autres manières de se mobiliser pour rester actifs qui continueront d’être utilisées par la suite, ce qui nourrit le panel des moyens d’agir.
Autre victoire sur cette période, celle des mobilisations pour la solidarité.
« On a réussi à monter qu’on avait un réseau qui est résilient . À Lyon par exemple, on a un lieu, un bar, et sur la question alimentaire, on a pu mettre en place via une AMAP des paniers distribués, 22 fermes, 2 paysans mobilisés, avec des maraudes solidaires pour fournir des repas aux SDF de la métropole de Lyon
et c’était utile de voir et de montrer qu’on était un réseau organisé, le monde d’après auquel on aspire existe déjà et on est capable de l’organiser. »
« On est a un moment historique, un tournant, celui où il nous faut relever le défi d’une crise systémique.»