Le regard d'un des journalistes du Média sur l'actualité et les grands enjeux du moment
Nous sommes tous frères et solidaires
La nature est ainsi faite qu’elle se venge sur ceux qui pensent pouvoir la dominer… Sous mon arbre, tel le dormeur du Val de Rimbaud je pensais à Brautigan, à mon père, aux fourmis, aux apprentis sorciers de la République en marche et aux vieux qui meurent… Vous avez vu ce type qui vient nous faire la leçon tous les soirs à la télé avec ses costards bien mis et sa tête d’entraineur de foot anglais. … Jérôme Salomon, le directeur général de la santé qui donné d'impression de n'avoir jamais de sa vie reçu d'autre courrier que des factures.
Deuxième édito du confinement, ce voyage immobile de Denis Robert nous emmène chez un apiculteur, un botaniste, au Collège de France et au cœur du combat des médecins contre le coronavirus. Il nous fait décoller dans le cosmos vers ce que Deleuze appelait les anomalies aberrantes : Le Covid-19 apparait comme une catastrophe dans un monde régi par le capitalisme qui condamnait à mort sa nature en réchauffant la planète. Les dégâts sont visibles pourtant avec de plus en plus de pauvreté, des inégalités tellement criardes qu’à chaque nouvelles statistiques on se demandait comment ce système pouvait tenir.
Pour chuter du côté de Charles Nicolle, le premier des microbiologistes, qui en 1933, dans « Le Destin des Maladies Infectieuses », écrivait : « La connaissance des maladies infectieuses enseigne aux hommes qu’ils sont frères et solidaires. Nous sommes frères parce que le même danger nous menace, solidaires parce que la contagion nous vient le plus souvent de nos semblables ».
Serons-nous suffisamment frères et solidaires ? That's the question.