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Macron et Avia se prennent un mur démocratique
Nous vivons une époque étrange. Une époque où on se dit que finalement, tout bien considéré, les dernières personnes à nous avoir fourni un orgasme font partie d’un club de notables qui ne se caractérise pourtant pas par ses audaces politiques : le Conseil constitutionnel.
Oui, oui, il s’agit bien de ce morne cénacle où l’on trouve Laurent Fabius, Alain Juppé et Valéry Giscard d’Estaing.
Nous vivons une époque étrange, car ces derniers passent désormais pour de doux anarchistes par effet de contraste avec ceux qui dirigent la France d’aujourd’hui.
lls ont retoqué purement et simplement la loi Avia contre “la haine sur Internet”, mais qui était en réalité tout simplement une loi contre la liberté d’expression. Dans le même temps, alors que la France déconfinée exprime sa colère dans la rue, des idéologues dangereux mettent toutes leurs forces dans la bataille pour qu’elle s’écharpe sur le mode tribal.
Et qui, au fond finance ces idéologues, si ce ne sont des grands groupes industriels intimement liés à l’Etat, comme Bolloré et Dassault ? Qui, à gauche, à intérêt à voir éclore une démocratie tribale, sinon ceux qui ont renoncé à toute ambition sociale au profit d’une cooptation de quelques représentants de “minorités visibles” et d’une assignation à résidence politique des minorités en question ?
C’est le quatorzième épisode de notre module bihebdomadaire de suivi de l’actualité, enregistré et diffusé le vendredi 19 juin 2020.