Chaque semaine, Serge Faubert raconte l’actualité française à travers le prisme des délibérations au Sénat et à l’Assemblée nationale. Ce qui perce de l’esprit des lois et de l’équilibre des forces politiques, au-delà du jeu des petites phrases.
La Macronie implose
L’explosion de la République en marche, les nouvelles menaces sur la liberté de la presse et les tenues républicaines à l’école, c’est le sommaire du n° 88 du P’tit coup de Bourbon.
Des crises à répétition. Des départs en nombre. Des guerres de clans. Trois ans ont suffi pour que l’entreprise disruptive des débuts s’abîme dans des haines recuites. Vous l’aurez compris, je fais référence au séisme qui a secoué cette semaine la République en marche.
Une crise provoquée par le résultat, ce dimanche, des cinq élections législatives partielles où La République en marche présentait un candidat. Un vrai Trafalgar : les macronistes ont tous été éliminés au premier tour. Avec des scores ridicules.
Fort logiquement, lundi soir, le bureau exécutif du mouvement a tourné à la foire d’empoigne. Le numéro deux du parti, Pierre Person a démissionné de ses responsabilités après une interview fracassante dans Le Monde. Le député de Paris estime que La République en marche n’est pas “en mesure d’affronter la nouvelle étape du quinquennat”.
Dans la foulée, Aurore Bergé, députée des Yvelines,
et Sacha Houlié, député de la Vienne,
ont également démissionné des instances du parti.
Aurore Bergé s’était portée candidate à la présidence du groupe parlementaire,
voici deux semaines.