Chaque semaine, Serge Faubert raconte l’actualité française à travers le prisme des délibérations au Sénat et à l’Assemblée nationale. Ce qui perce de l’esprit des lois et de l’équilibre des forces politiques, au-delà du jeu des petites phrases.
La croisade de Macron contre l'islamogauchisme
Ça y est, la campagne présidentielle est lancée. Et elle sera puante. Vendredi dernier, aux Mureaux, en région parisienne, Emmanuel Macron a dévoilé son principal axe de campagne. Ce combat contre le séparatisme islamiste prend la forme d’un projet de loi qui sera présenté en Conseil des ministres le 9 décembre. Avant d’être examiné par l’Assemblée nationale, début 2021.
L’ambition de ce projet de loi est de limiter l’enseignement à domicile et contrôler le financement des mosquées. Les enfants devront être scolarisés dès l’âge de 3 ans. Et la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État sera modifiée pour “libérer l’Islam des influences étrangères”. Le texte du projet de loi a été dévoilé par Gérald Darmanin sur… Twitter. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour être dans le coup ! Et là, surprise : la lutte contre le séparatisme islamiste s’est transformée en projet de loi “visant à renforcer la laïcité et à conforter les principes républicains.” Un changement de pied qui a déçu ceux à qui le texte était destiné : la droite et l’extrême droite.
On a compris. L’idée du Président avec ce nouveau débat sur l’Islam
était de couper l’herbe sous le pied à tous ceux qui sont à sa droite.
Et de ne surtout pas évoquer son propre bilan.
Mais Emmanuel Macron a un second objectif.
Pilonner la France insoumise et Jean-Luc Mélenchon.