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"C'est le gouvernement qui bloque"
Incontestablement, ils étaient moins nombreux. Pour cette nouvelle journée de manifestation appelée par l’intersyndicale CGT, FO, CFE-CGC, Solidaires, FSU, la CGT a dénombré 250 000 personnes dans la capitale. Une semaine plus tôt, elle en avait compté 370 000. Dans le carré de tête, on ne cache pas que la contrainte financière commence à peser fortement sur le mouvement. Philippe Martinez souligne néanmoins que l’opinion continue de soutenir la mobilisation. Et le retrait de la CFDT du mouvement ne semble pas ébranler outre mesure le dirigeant syndical.
À contrario, cette manifestation a également permis de vérifier que le comportement des forces de l’ordre joue une part très importante dans le caractère pacifique - ou non - de la manifestation. Lorsque celles-ci ne font pas irruption au milieu du cortège sous prétexte de prévenir la formation d’un black bloc, eh bien, il ne se produit pas d’incidents. Omniprésents tout le long du cortège, CRS, CSI et gendarmes avaient, à l’évidence, reçu des consignes de retenue.
Sans doute la volte-face du chef de l’État et du gouvernement sur les violences policières a incité le préfet Lallement à mettre entre parenthèses sa guerre contre tous les manifestants.
C’est la première fois en presque 14 mois qu’une manifestation d’envergure se termine à Paris sans qu’une grenade lacrymogène n’ait été tirée. Cela méritait d’être remarqué.