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14 juillet : les héros étaient dans la rue, pas sur les Champs
Le mardi 14 juillet plusieurs milliers de personnes ont manifesté entre la place de la République et Bastille. A l’appel de la CGT et d'autres syndicats, le cortège composé de soignants et de Gilets Jaunes, réclamait davantage de moyens pour l’hôpital. Quelques heures après que le président de la République ait fait défiler des blouses blanches place de la Concorde, le personnel de santé était venu exprimer son mécontentement suite aux annonces du Ségur de la santé.
“Ségur, imposture !” scandent les blouses blanches en progressant vers la place de la Bastille. La veille, le 13 juillet le texte, qui prévoit une enveloppe globale de 8,1 milliards d’euros a pourtant été signé par certains syndicats (UNSA, FO, CFDT). L’accord doit permettre une augmentation de 183 euros net pour les personnels paramédicaux. Mais pour Yann Maes, aide soignant monté depuis Arles pour manifester, le compte n’y est pas. “Ils ont donné la carotte, avec les salaires mais tout le reste, reste en plan. C’est-à-dire qu’ils continuent à fermer des hôpitaux, à fermer des lits et c’est pas ce qu’on demandait.” Sylvie Picard, infirmière de nuit à l’hôpital Saint Louis de Paris n’hésite pas à qualifier les syndicats signataires de “traîtres”.
Dans la manifestation, les personnels ont l’impression que la parenthèse Covid est refermée. Et que ce ne sont pas les applaudissements et les défilés militaires qui vont améliorer leurs conditions de travail.