Si, en apparence, de nombreux dirigeants politiques et plusieurs capitaines d’industrie donnent l’impression d’avoir intégré “la règle verte”, un lent écocide se poursuit. Contre le greenwashing, Rémi-Kenzo Pagès enquête et décrypte.
Nos forêts agonisent dans l'indifférence
À la COP 25, des autochtones des quatre coins du globe sont venus présenter un projet, celui de la sanctuarisation des forêts dans lesquelles ils vivent. Ce projet remet radicalement en cause les modèles actuels, qui ne permettent pas de protéger les territoires autochtones de la marchandisation de la nature, du pillage des ressources, ni ceux qui y vivent.
De plus en plus de protecteurs des forêts sont assassinés. Pourtant, ces espaces sont des points chauds de la biodiversité mondiale, et les autochtones sont le plus souvent les plus aptes à entretenir et préserver ces forêts. Il s'agit pour ces gardiens de la nature, de changer au plus vite de paradigme concernant les aires de protection de la biodiversité, qui sont aussi des territoires dans lesquels vivent des populations dépendantes des forêts. Or s'ils ont le droit à l'autodétermination, ils ont le droit de décider de sanctuariser leurs territoires.
C'est sur ce concept que le projet de sanctuarisation des forêts se base. Ces forêts seront gérées par les peuples autochtones, seuls à décider de la manière de protéger ces sanctuaires à partir des pratiques culturelles qui ont permis l'entretien de ces espaces durant des siècles.
Le Média a rencontré certains des initiateurs de ce projet de sanctuarisation des forêts, lors de leur venue à Paris pour préparer la COP 25.