Ces travailleurs, perchés dans le vide, ce sont des cordistes. Des ouvriers spécialisés dans les travaux sur cordes, car leurs missions sont multiples : nettoyage de vitraux, de charpentes ou encore entretien des ponts. Une profession méconnue, et très dangereuse. Depuis 2006, 23 cordistes ont péri au travail.

Eric Louis a fait partie des 2500 cordistes en activité en France. Pendant deux ans et demi, il a sillonné les routes de France sur différentes missions. De chantier en chantier, il a mis sa santé à rude épreuve. Car dans ce métier, les accidents du travail sont légion. Mais au-delà des conséquences physiques de son activité, c’est un traumatisme humain qui l’a conduit à changer de vie. En 2017, son collègue Quentin perd la vie à seulement 21 ans, enseveli dans la mélasse d’un silo d’usine. Depuis, il a rangé les cordes et lutte avec son association « Cordistes en colère » contre la précarité du métier, pour une reconnaissance plus grande de sa dangerosité et un meilleur accompagnement des victimes d’accidents du travail. Son dernier livre, « Chronique sur cordes », est paru en septembre 2019.