Denis Baupin, ancien député - élu sous la bannière d'Europe Ecologie Les Verts (EELV), qu'il a quitté en avril 2016 -  a attaqué en diffamation des femmes qui l'ont accusé de harcèlement sexuel et les médias qui ont recueillis leurs témoignages.

Mais Denis Baupin a perdu son procès. Il doit verser au moins 500 euros de dommages et intérêts à chacun des prévenus pour « abus de constitution de partie civile », un fait extrêmement rare et une grande victoire pour les victimes de violences sexistes, qui peut faire jurisprudence. Les six femmes ainsi que deux journalistes et les rédactions de France Inter et de Mediapart ont été relaxées des accusations de diffamation. Les témoignages avaient été diffusés en 2016 par Mediapart et France Inter. Marie Barbier, journaliste spécialisée "Justice" à L'Humanité a couvert le procès Denis Baupin. Pour Le Média, elle dresse le bilan d'un moment judiciaire où la parole s'est libérée et qui, selon elle, fera date dans la lutte contre les violences faites aux femmes. La journaliste explique comment les harceleurs qui font taire les femmes en utilisant l'accusation de diffamation, tentent de faire traîner les procédures. C'est ce qu'on appelle les procédures-baillons. Mais la défaite de Denis Baupin est un signal envoyé aux harceleurs. Sa tactique s'est en effet retournée contre lui.