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Acte 53 : un anniversaire qui bascule dans la violence
C’est l’histoire d’une manif qui n’a jamais quitté son point de départ. C’est l’histoire d’un anniversaire amer que l’on fait basculer dans la violence. Délibérément. Pendant quatre heures, d’étranges jeux du cirque se sont déroulés place d’Italie. Des manifestants nassés, gazés et des affrontements sporadiques entre forces de l’ordre et éléments radicaux.
Comment ne pas questionner les intentions du préfet Lallement pour cet acte 53 des Gilets jaunes? Il ne pouvait ignorer qu’en laissant ainsi, au contact des forces de l’ordre, des manifestants encerclés, la manifestation allait dégénérer.
Et c’est bien ce qui s’est produit sur cette place d’Italie qui ne présentait aucun enjeu. Ni symbolique, ni géographique.
Mais l’occasion était trop belle de discréditer, une fois encore, les gilets jaunes. Et, à la veille du 5 décembre, de dissuader les citoyens de descendre dans la rue.
Quelques heures avant cette manifestation, un cortège pourtant autorisé, qui démarrait porte de Champerret, avait été noyé sous les lacrymogènes, provoquant la dispersion des manifestants. Sans qu’il y ait eu le moindre début d’incident.
Quelques tentatives de bloquer le périphérique avaient été stoppées tout aussi rapidement.
L’ambiance était donc électrique place d’Italie. Avant même l’heure du départ. Les escarmouches se multipliaient.
À 14h30, la manifestation était interdite par le préfet. Celui expliquant qu’il ne laisserait pas les casseurs partir « en toute impunité » pour justifier la mise en place d’une nasse.
Vers 18 heures, les derniers manifestants quittaient les lieux en groupes épars, les forces de l’ordre sur les talons.