Soulèvement général ! Appel à la mobilisation le 23 septembre
Étudiant, 19 ans, en deuxième année d’histoire à l'université de Paris-Cité, engagé pour la justice sociale, notamment depuis le début du mouvement des gilets-jaunes. Également impliqué en tant que Tsigane dans la lutte contre l’antitsiganisme et dans le combat antiraciste en général, il a cofondé des médias militants comme Peuple Révolté ou encore La Luciole-Média.
Notre époque invite au soulèvement général ! Dès cette rentrée, montrons-leur de quoi nous sommes capables, montrons-leur de quel bois on se chauffe. Montrons-leur que c’est le peuple et seulement lui qui doit avoir le dernier mot. Retrouvons-nous le plus massivement possible lors de la marche contre la répression 23 septembre.
Notre époque invite au soulèvement général ! Le 23 septembre peut et doit en être une première étape.
En premier lieu il est impératif d'acter que nous traversons une époque extrêmement inquiétante et ce à de nombreux égards.
Les urgences et les inquiétudes sont nombreuses : la misère gagne du terrain. De plus en plus de gens galèrent et sont pétris d’inquiétude et d’anxiété parce qu'ils n’ont pas suffisamment de moyens pour subvenir à leurs besoins essentiels et sont par exemple obligés de patienter pendant des heures devant des fils de distributions alimentaires pour espérer se nourrir à peu près dignement ! Distributions alimentaires qui vont se faire de plus en plus difficiles, car les associations elles-mêmes connaissent d'immenses difficultés comme en témoigne la situation d'asphyxie financière dans laquelle se retrouvent les restos du cœur. À l’heure de la rentrée, des étudiants, toujours plus nombreux, cumulent des jobs précaires en parallèle de leurs études, et se retrouvent très souvent dans des logements insalubres qui les rendent malades !
Sur le plan écologique, la planète s’embrase littéralement et la situation écologique est de plus en plus inquiétante, alarmante, mais aucune politique à la hauteur de l'urgence n’est engagée.
Pendant ce temps-là ceux qui gouvernent le monde, qui dictent sa marche, font le choix d’ignorer ces urgences. Au lieu d'y répondre, ils installent et attisent la Haine en agitant un voile ou une abaya, afin de faire diversion. Et ils font également le choix de réprimer de plus en plus souvent, si besoin en faisant couler le sang, toute forme de contestation.
une offensive conservatrice, réactionnaire, fascisante, qui s’explique par le fait que les intérêts de la classe dirigeante la conduisent à refuser d'éradiquer la misère et de s’attaquer à la catastrophe écologique
Concrètement cette stratégie et ce paradigme du pouvoir actuel induisent notamment une banalisation du mal absolu que constitue l'extrême droite !
Avec des hordes de fachos, de néonazis qui défilent impunément dans nos rues !
Avec des antisémites notoires qui entrent à l’assemblée nationale, comme le député RN Frédéric Boccaletti, ex-responsable d’une librairie antisémite et négationiste.
Avec un ministre de l'Intérieur qui a pour référence Jacques Bainville, de l’Action française (royaliste), et prétend nous donner des leçons de républicanisme et de lutte contre le séparatisme.
Avec un président de la République qui rend hommage et réhabilite Pétain !
Avec une stigmatisation grandissante des musulmans, qui sont devenus l'un des boucs émissaires principaux afin de détourner l’attention des gens des enjeux fondamentaux de notre époque.
Avec un autoritarisme sans limites qui se traduit par des interdictions arbitraires toujours plus nombreuses et scandaleuses de manifester, par des milliers de blessés politiques, par des centaines de prisonniers politiques.
Tous cela dans le pays qui se revendique des droits humains et qui passe son temps à donner des leçons de démocratie à l’international.
Ce processus à un nom, désignons-le, il s’agit d’une offensive conservatrice, réactionnaire, fascisante, qui s’explique par le fait que les intérêts de la classe dirigeante la conduisent à refuser d'éradiquer la misère et de s’attaquer à la catastrophe écologique. Cette dernière classe dirigeante jouit de l’ordre capitaliste du monde qui repose sur l’exploitation des êtres humains et de la planète, en somme sur l’exploitation du vivant dans son ensemble, et n’a donc aucun intérêt à s’attaquer à ces maux, mais au contraire à préserver le modèle capitaliste à l’œuvre afin de se maintenir dans l'opulence la plus totale.
De notre côté, nous les gens, nous le peuple, nous aspirons à une vie digne, libre et saine !
Il y a donc là deux composantes de la population. Ceux qui ont tout, appelons-les comme nous le souhaitons, bourgeois, capitalistes, ultras-riches, financiers, pour ma part permettez-moi de les qualifier de parasites car je trouve ce qualificatif beaucoup plus correct et beaucoup plus révélateur de la nature sociale réelle de cette composante minoritaire de notre société. Et de l’autre côté, il y a les vraies gens, ceux qui font tenir ce pays debout et qui pourtant n’ont rien !
Il y a donc et ça ne date pas d’hier une lutte entre deux groupes aux intérêts diamétralement opposés, une lutte des classes ! Celle qui oppose la France de Bernard Arnault, le gugus en chef des parasites et marionnettiste des pantins qui occupe successivement l'Élysée, aux caristes, aides soignantes, paysans, artisans, toutes celles et ceux qui se cassent le dos pour une misère ! Cette France-là doit prendre conscience qu’elle n’est pas condamnée à subir cette sinistre situation.
Elle peut et elle doit dire non !
Notre mot d’ordre doit être de dire que l'absurdité dans laquelle nous vivons doit prendre fin et que l'injuste, ça suffit !
Sonnons la fin de leur monde pour que le début du nôtre advienne !
Il y en a plus que ras-le-bol de subir.
Luttons pour vivre et ne plus survivre comme beaucoup l’avaient revendiqué et écrit au dos de leurs gilets-jaunes en 2018 !
Le choix est très simple, les renverser eux avant qu’ils ne renversent définitivement toute espérance de jours meilleurs.
Mais ne soyons pas dupes, ils ne nous laisseront pas faire, ils ne nous laisseront pas le droit de vivre, de nous épanouir ! Alors battons-nous pour vivre, menons cette lutte vitale pour la dignité, pour le droit au bonheur, pour le bien, le beau et le bon pour toustes ! Luttons mes amis car face à ces gens-là nous devons nous défendre il en va de l’honneur de nos parents ! Et l’avenir de vos enfants !
Je leur dis et je n’ai pas fini de leur dire à ces faiseurs du mal, à ces acteurs de l’injustice, qui nous font face : vous êtes responsable d’une grande partie des malheurs qui prolifèrent sur Terre. Vous avez du sang sur les mains, celui des ouvriers qui meurent au travail ‒ et oui il y en a encore beaucoup en 2023 ‒, celui des gilets jaunes éborgnés, celui de Manu, celui de Vanessa, celui de Jérôme et celui de tous les autres… Le sang de ceux et celles, toujours plus nombreux, qui meurent en raison de la catastrophe écologique. Alors vous vous pensez à l’abri de tout soulèvement. Mais détrompez-vous, car la soif de justice est grandissante dans ce pays et les mougeons que nous sommes ‒ moitiés pigeons moitié mouton ‒ sont en train de se transformer progressivement en Lions-rusés, moitiés Lions, moitié renard, et rien ne peut arrêter un tel peuple.
Le choix est très simple, les renverser eux avant qu’ils ne renversent définitivement toute espérance de jours meilleurs. Encore une fois, oui, je le répète, nous allons y arriver, car nous n’avons pas d’autre choix, et cette nécessité révolutionnaire est d’autant plus grande pour ma génération que tout notre avenir est en jeu. Notre époque nous oblige donc à l’engagement, mais plus que ça, elle nous invite aux soulèvements, aux émeutes, aux insurrections pour cheminer vers la révolution qui sera, pour reprendre les termes de la grande rebelle Louise Michel, la floraison de l’Humanité comme l’amour sera la floraison du cœur !
Camarades, citoyens, comme le rappelle la constitution de 1793, « quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».
Alors dès cette rentrée montrons-leur de quoi nous sommes capables, montrons-leur de quel bois on se chauffe. Montrons-leur que c’est le peuple et seulement lui qui doit avoir le dernier mot. Retrouvons-nous le plus massivement possible le 23 septembre. Faisons en sorte que cette journée fasse date. ●●