Bruno Le Maire l'a annoncé : au 1er février, une nouvelle hausse des tarifs de l’énergie est attendue. Pour décrypter les dessous de cette flambée des prix, Le Média reçoit Anne Debregeas, ingénieure et syndicaliste Sud-Énergie chez EDF.

Mardi dernier, le président opère un seul-en-scène ultra médiatique et prépare le terrain d'une annonce qui viendra le dimanche suivant. Celle du ministre de l’économie Bruno Le Maire : au 1er février, une nouvelle hausse des tarifs de l’énergie est attendue. Mais avec la promesse que cette dernière ne dépasserait pas les 10%... alors que les tarifs ont connu une hausse record de 31% en 2023 et qu’ils augmentent régulièrement depuis l’ouverture à la concurrence en 2007. Une situation délétère pour les particuliers et les entreprises (comme les boulangers par exemple) qui subissent en réalité les augmentations constantes des tarifs de l'énergie.

Calqué sur le prix du gaz, celui de l'énergie est donc totalement délié du coût réel de production. Permettant des envolées tarifaires qui font battre des records de bénéfices d'EDF et d'autres entreprises distribuant l'énergie en France et en Europe.

Ce dimanche, le ministre de l’économie déclarait : "Nous avons beaucoup protégés, nous revenons à la normale. Il faut aussi protéger nos finances publiques car si demain il y a à nouveau une pandémie ou une autre crise, on sera bien content de pouvoir protéger les Français, les salariés et les entreprises". Ce qui fait bondir Anne Debrégeas, ingénieure en recherche et syndicaliste Sud-Énergie chez EDF. Pour elle, il n'y a pas de protection des français quand ces derniers subissent des augmentations continues du prix de l'énergie.

Elle est notre invitée dans l'Edition du 13h au Média.