Par Téo Cazenaves Vous pouvez retrouver tous les contenus de Téo Cazenaves en consultant sa page .
Un retour en images sur la manifestation bordelaise du Premier Mai, qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes. Après la mobilisation syndicale, Gilets Jaunes et militants ont continué à défiler dans l'une des places fortes de la mobilisation au niveau national.
Aux abords du Jardin Public, la statue de Jeanne d'Arc recouverte d'un slogan sans équivoque.
Le retour des voltigeurs ? "Il faut oublier l'affaire Malik Oussekine", ose le député LREM et ex-patron du RAID Jean Michel Fauvergue à l'antenne de France 5, le 30 avril dernier. Le 6 décembre 1986, lors d'une manifestation contre le projet de loi Devaquet, le jeune homme meurt à la suite des coups portés par les voltigeurs de Charles Pasqua. Le bataillon des voltigeurs motocyclistes sera dissous peu après.
Les manifestants, dont l'un agite un immense drapeau noir, font face aux forces de l'ordre situées à l'entrée du Cours de l'Intendance. Le Cours, habituellement emprunté lors de chaque Premier Mai, est cette fois interdit d'accès par la Préfecture, au grand dam des syndicats. Lors de chaque mobilisation des Gilets Jaunes, tous les accès vers cette avenue piétonne, qui concentre l'essentiel des boutiques de luxe bordelaises, est soigneusement contrôlé.
"On est là / On est là / Même si Macron le veut pas, nous on est là./ Pour l'honneur des travailleurs / Et pour un monde meilleur / Même si Macron le veut pas nous on est là" : sur la place Gambetta en travaux, les manifestants entonnent le célèbre chant, qui résonne désormais chaque samedi.
Les accès à la place Pey-Berland, où se situe l'Hôtel de Ville, sont soigneusement protégés. De novembre à janvier, chaque mobilisation se terminait par des affrontements face à la mairie, avant que la police ne disperse la foule à coups de lacrymogènes, grenades GLI F4, canon à eau ou LBD. Le 1er et le 8 décembre 2018, deux hommes y ont perdu une main.
Un drapeau rouge et noir, emblème de l'anarcho-syndicalisme et du communisme libertaire, flotte rue de Cursol. Ce Premier Mai 2019, le cortège bordelais est investi par de nombreux militants de la CNT et d'Alternative Libertaire. Vers 12h30, lorsque les organisations syndicales terminent leur marche, le cortège devient jaune, rouge et noir.
Sous un grand soleil, les manifestants descendent le cours Victor Hugo. De nombreuses barricades enflammées éclairaient régulièrement l'artère les samedis soir de décembre.
Place de la Bourse, des manifestants profitent d'un moment de répit, tandis que plusieurs centaines de leurs camarades sont retenus dans une nasse policière près de la barrière de Bègles.
Les manifestants traversent le croisement entre le cours Victor Hugo et l'avenue Sainte Catherine sous l'oeil des forces de l'ordre. Les policiers, qui voulaient empêcher que le cortège ne passe par l'avenue commerçante, ont du reculer face à l'avancée des manifestants, qui entonnaient la version revisitée d'une des répliques du film 300 : "Gilets Jaunes, quel est votre métier ?! Ahou ! Ahou ! Ahou !".
Les forces de l'ordre bloquent l'accès au Cours Aristide Briand, qui jouxte la place de la Victoire.
Cours Pasteur, à l'entrée de la Place de la Victoire, les policiers et leur canon à eau bloquent l'accès à la rue.
Déploiement policier à proximité de l'Université de Bordeaux, place de la Victoire. Le 6 mars 2018, les forces de l'ordre avaient violemment délogé les étudiants mobilisés contre la Loi Travail, qui occupaient l'amphithéâtre Gintrac.
Place Saint-Michel, un palet de grenade lacrymogène atterrit sur un véhicule. De son balcon, un riverain jette une bouteille d'eau pour l'éteindre. Quelques secondes après, la police charge et évacue la place. Les commerces alentours abritent quelques manifestants.
Fin de manif, une pancarte abandonnée dans une petite rue proche de Saint-Michel.
Toutes les photos sont de l'auteur, pour Le Média.